De plomb et de papier

L’autrice

Marie-Cécile Bouju est maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’Université Paris 8, chercheuse à l’IDHE.S.

Présentation

Le monde des professionnels des industries graphiques mérite d’être décrit et étudié de manière précise durant cette période de la Seconde Guerre mondiale, et d’échapper ainsi aux analyses rapides qui le résument à une corporation pluriséculaire, solide et unie et, pour les travaux sur la Résistance, à des héros silencieux. L’auteur étudie comment cette branche de l’économie française a réagi aux conditions inédites et dramatiques imposées par la guerre. Dans quelle mesure, cette identité professionnelle qui se veut forte et légitimée par cinq siècles d’histoire a‑t-elle protégé les confrères ? À l’instar des artisans du cuir, les professionnels du livre ont-ils tenté de profiter des circonstances politiques, favorables aux corporations, pour réorganiser leur branche ?

Les industries graphiques constituent une branche mineure de la vie économique par son chiffre d’affaires. Elles sont en revanche structurellement liées à tous les secteurs de la vie des Français, vie publique et vie privée. S’y intéresser enrichit notre connaissance sur l’histoire de l’occupation, les outils de contrôle du III^e Reich et de Vichy sur la population civile et complète les études sur la Shoah, au travers de l’aryanisation des biens juifs.

Sommaire

Sigles et acronymes, p. 7

Introduction, p. 8

Les industries graphiques en 1939 : une corporation fragmentée, p. 13

1939-1940 : Une industrie pendant la drôle de guerre, p. 35

La presse : le prix de la propagande de guerre, p. 55

Le labeur : les « travaux de ville » de la guerre moderne, p. 90

Exclure les confrères, p. 147

Les clandestins, p. 166

Oublier la guerre, moderniser l’imprimerie, 1944-1950, p. 231

Conclusion, p. 265

Sources et bibliographie, p. 270

Bibliographie, p. 279

Index, p. 290